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Tatouage, tressage, danse, sculpture, chant, tapa, tifaifai…
font partie de la culture et de l’identité polynésienne.
Et si bons nombres de ces traditions auraient pu disparaître,
elles connaissent aujourd’hui un regain d’intérêt.

TRADITIONS ANCESTRALES ET MODERNITÉ

À la descente de l’avion, chaque voyageur se sent envahi, par les odeurs de la nature et celles de la culture. Une culture dont est si fier ce peuple maohi. Entre danse, tatouage, musique, pêche, les traditions ont su contre-vents et marées, traverser les siècles. Des coutumes aussi comme le Tifaifai et l’art du tressage. Le Tifaifai, plus qu’un ouvrage de couture, est bien l’un des piliers de la culture Polynésienne dont l’histoire se confond avec celle des autochtones et l’arrivée des missionnaires. Une histoire récente donc mais qui trouve sa source dans une tradition ancestrale. En effet autrefois la fabrication du Tapa incombait aux femmes. C’est elles qui frappaient l’écorce de banian jusqu’à le rendre fin et malléable, et qui le décoraient le plus souvent de motifs végétaux. Elles en faisaient par la suite des vêtements rudimentaires.
Lorsque les missionnaires arrivèrent dans les îles, ils importèrent la technique du patchwork et de la couture en appliqué. La première leçon de cette technique donnée à des dames de haut rang polynésien date de 1820. Et les premiers Tifaifai que l’on a retrouvé sont de 1858. Le Tifaifai remplissait à cette époque les mêmes fonctions que jadis le Tapa décoré : envelopper les étrangers ou les hôtes de haut rang par exemple. Actuellement il n’existe pas un seul foyer polynésien sans Tifaifai accroché au mur ou en dessus de lit. Il tient une place prépondérante dans chaque maison polynésienne.

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DE L’ART DU TRESSAGE À CELUI DU TATOUAGE

L’art du tressage, qui sert à fabriquer toutes sortes d’objets utiles ou décoratifs, bénéficie lui aussi de cette dextérité héritée des ancêtres. Son origine est impossible à dater, non seulement parce qu’elle remonte à la nuit des temps polynésiens mais aussi parce que peu d’exemples ne sont arrivés jusqu’à nous. La fragilité des ouvrages a peu résisté aux affres du temps. C’est encore la transmission du savoir d’une génération à une autre qui nous permet aujourd’hui de pouvoir admirer cet art. On sait cependant que le tressage était, et toujours actuellement, un travail de femmes, même si les hommes ont parfois plaisir à le pratiquer. Elles utilisaient toutes les fibres, tiges ou feuilles qui leur était donné par la nature : pandanus, cocotier, bananier, bambou, roseau, fougères… Chaque île possède une spécialité propre en relation avec les végétaux poussant sur son sol. Par exemple l’île de Rapa ayant un climat trop rude pour le cocotier et le pandanus, la matière première à l’art du tressage est le roseau des montagnes qui prolifère dans cette île.
Le tatouage notamment marquisien a lui aussi traversé les temps. Malgré sa « disparition » à l’arrivée des missionnaires, il est à l’heure actuelle plus vivant que jamais. Jadis réservé aux classes supérieures, et plutôt aux hommes, le tatouage revêtait un caractère sacré. Souvent ils évoquaient des actes sociaux ou guerriers. On pouvait se faire tatouer lors de son passage de l’adolescence à l’âge adulte ou lorsque l’on s’était vaillamment distingué au cours d’un combat guerrier. Les motifs représentaient soit la nature (végétaux, animaux, minéraux), soit de simples figures géométriques.

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L’EXPRESSION CULTURELLE PAR LE CORPS

Dans le même esprit, l’art de la sculpture était lui aussi un acte en rapport avec le sacré réalisé par les hommes. Ils fabriquaient des objets destinés à la guerre, à la prière, à la pêche. Dans les traditions ancestrales, comme celles d’aujourd’hui, chaque être avait un rôle particulier et précis. Que l’on soit de haut rang social ou simple « manahune » (littéralement bas peuple), chaque individu de la société avait sa place.
Comme le tatouage, la danse est l’une de ces coutumes que l’on a voulu « oublier » à l’arrivée des missionnaires, car jugée trop érotique, mais qui connaît un renouveau depuis les années 50. Le « Ori Tahiti », véritable terme de la danse tahitienne en ballet qui se pratique donc en groupe avec des accompagnements musicaux de percussions, de chants, de guitares, de ukulélé, avec la sensualité de ses gestes et la grâce de ses mouvements est sûrement l’un des déclencheur du mythe de la belle et langoureuse vahiné. Mythe qui persiste encore aujourd’hui…

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VERS L’AVENIR SANS OUBLIER LE PASSÉ

La Polynésie Française est une terre si riche, et pourtant, bon nombre de ses traditions auraient pu disparaître, car elle fait partie de ces terres où seule, la tradition orale a permis cette perpétuation des gestes et des savoirs qui se sont forgés dans les temps ancestraux. La Polynésie Française, terre du passé est plus que jamais ancrée dans le présent et tournée vers l’avenir. Un futur qui se dessine peu à peu, que les polynésiens sont en train de se forger. Et parmi toutes les richesses culturelles et économiques qui pourront participer à l’essor de cette contrée lointaine, trois secteurs phares bénéficient de cette volonté territoriale : le tourisme, la perle et la pêche. Qui n’a jamais rêvé d’aller en Polynésie Française ou qui n’a jamais été ébloui devant un bijou dont le joyau central est une perle de Tahiti. Création des lagons et perfection à l’état pur. La Polynésie Française !

Copyright : Maeva Destombes et Christophe Roux. Toute reproduction est interdite sans l’autorisation des auteurs.

Article non sponsorisé. Voyage réalisé à titre personnel.

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