Que serait un mariage sans une tenue conforme à vos rêves, même les plus fous ? Des coupes sobres aux volumes les plus extravagants, Dior, Chanel, Zélia, Collette Dinnigan, Christophe Josse, Elie Saab, Valentino, Alexander McQueen, Viktor & Rolf, Jean-Paul Gaultier, Ermenegildo Zegna… nous livrent des modèles qui feront de vous et votre futur époux, les rois incontestables de cette journée inoubliable.

Le choix d’une robe de mariée s’avère crucial, voire vital. Chaque femme y projete sa vie, son caractère et surtout ses rêves de petite fille et de contes peuplées de princesses et de princes charmants. C’est aussi le symbole du début d’une nouvelle vie. Son choix ne se fait donc pas à la légère. C’est pourquoi, il est si difficile de choisir sa robe, mais lorsqu’on la trouve, comme l’homme de sa vie, on sait que c’est elle et pas une autre ! La mariée, tout de blanc vêtue de tulle de soie, de taffetas, d’organza, de mousseline, d’organdi, de guipures, de broderies à foison et à profusion ne fait plus « recette » parmi les créateurs même si certains perpétuent le mythe comme Frédéric Alzra (www.frederic-alzra.com), Dior (www.dior.com), Christian Lacroix (www.christian-lacroix.fr), Oscar de la Renta (www.oscardelarenta.com) et Vera Wang (www.verawang.com). L’usage et le maniement du tulle, de la dentelle ajourée, du satin duchesse, de la dentelle chantilly, du bustier corseté ou baleiné, du mikado de soie sont revisités comme chez Chanel (www.chanel.com), Maya Hansen (www.mayahansen.com), Francis Montesinos (www.francismontesinos.com) et Zélia Sur La Terre Comme Au Ciel (www.zelia.net).

Héritée de la Renaissance puis du mariage de la reine Victoria en 1840, cette tradition de la robe blanche et immaculée a laissé place au fil des modes à des tenues moins protocolaires. De la robe champêtre au pantalon de l’après mai 68, de la robe extra-courte des années 60 ou droite et épurée des années folles, à l’ultra simplicité caractérisant les robes d’après-guerre, la robe de mariée est intemporelle. Elle allie modernité et tradition. Alors qu’autrefois chaque défilé de mode ne pouvait se terminer sans la traditionnelle robe de mariée, bouquet final qui clôturait le show, aujourd’hui cette parure à laissé place à une évocation plus proche du désir des femmes, modernes et actives.

Les créateurs favorisent des tenues élégantes, évanescentes, fluides, vaporeuses, longues ou courtes qui peuvent le temps d’une journée mémorable, faire l’usage d’une tenue de cérémonie. Certains ont fait des robes de mariées leur credo et y consacrent soit leur collection entière comme Jesus Del Pozo (www.jesusdelpozo.com) ou Amsale (www.amsale.com) soit une partie de leur collection, la « Bridal collection », comme Anne Bowen (www.annebowen.com), Collette Dinnigan (www.collettedinnigan.com) et Matthew Williamson (www.matthewwilliamson.com). D’autres revisitent avec allure la robe de soirée multi usage comme Christophe Josse (www.christophejosse.com), dont la robe lampion en taffetas plissé glycine et son débardeur « empire » rebrodé et dégradé est un parfait exemple de ce qui peut servir de robe de mariée le temps d’une cérémonie. Des créateurs, comme Alexis Mabille (www.alexismabille.com), imaginent la mariée comme une déesse romaine ou une vestale se parant d’une robe fluide en crêpe mousse et en tulle, ou comme une executive woman en l’habillant d’un smoking pantalon et veste en satin duchesse, voire d’une robe bustier courte.

Véritable premier coup de cœur de la rédaction et fidèle à son style hyper féminin et sensuel, Elie Saab (www.eliesaab.com), le styliste autodidacte Libanais, a créé une collection été 2011 dont chaque robe est une ode à la féminité. Depuis toujours, il utilise des matières précieuses et délicates (organza, taffetas, soie, mousseline, satin, dentelle…) qui permettent une mise en valeur du corps de la femme, poussant la sensualité à l’extrême. Robes fourreaux, toujours marquées à la ceinture, une encolure permettant de dégager le cou et les épaules et parfois un fendu qui laisse apparaître une jambe parfaite. Les matières fluides et transparentes jouent avec les perles brodées et donnent au tissus un tombé impeccable. De leur côté Pier Paolo Piccioli et Maria Grazia Chiuri, les deux directeurs artistiques de Valentino (www.valentino.com), livrent une collection été 2011 toute en légèreté, empreinte d’une tonalité des années 70 avec du plissé, du crêpe mat, de la mousseline. Des robes de soirée, qui choisies comme robes de mariée, donneront un style vintage mais résolument moderne à celles qui les porteront.

Deuxième coup de cœur de la rédaction, la sublime collection automne-hiver 2011 d’Alexander McQueen (www.alexandermcqueen.com) qui, présentée dans le calendrier des défilés de prêt-à-porter, introduit -par le biais de sa styliste Sarah Burton- une femme voguant entre une guerrière des temps modernes et une amazone raffinée et exquise, une douce interprétation entre « le monde de Narnia » et « Le seigneur des anneaux ». Une collection toute en finesse, mais présentant un travail maîtrisé, empreint de magie et de poésie, d’un esthétisme dramatique cher au styliste disparu trop tôt, mais ultra féminin grâce à la patte de Sarah. Ceintures corsets, plumes précieuses, corsets baleinés, drapés impressionnants, plissés savants, impiècements délicats, lanières de cuir et clous de métal tranchant avec la délicatesse des tissus… Un pur bonheur des yeux, qui permet de piocher quelques merveilles qui feront sensation dans un mariage décalé et révolutionnaire. Dans un esprit plus futuriste, Viktor & Rolf (www.viktor-rolf.com) propose des formes asymétriques et impressionnantes, dédiées à la chemise d’homme et à ses manchettes, des lignes parfaites pour impressionner dans une cérémonie. A réserver à des jeunes femmes qui osent !

Chez les hommes, le noir et le classique sont de rigueur. Dans sa collection Cruise 2011-2012, Chanel (www.chanel.com) dessine un marié vêtu comme un prince ou un maharadja avec turban et veste col mao revisité sur pantalon légèrement cigarette couleur crème ou plus simple et décontracté, un débardeur marcel revu et corrigé sur un pantalon basique noir. Chez Jean-Paul Gaultier (www.jeanpaulgaultier.com), l’homme y est vu comme une réplique de James Bond, un espion prêt à enlever sa belle. Toujours impeccable. Ermanno Scervino (www.ermannoscervino.it) opte pour un marié en smoking noir ceintré ou en simple costume noir sur chemise blanche dont seul le col en satin de la veste se permet une fantaisie. Satin que l’on retrouve pour le pantalon et la cravate du marié Ermenegildo Zegna (www.zegna.com), porté avec une veste de velours, ceintrée et raffinée comme chez Bottega Veneta (world.bottegaveneta.com). Sous une veste des plus classique, Kenzo (www.kenzo.com) dote son marié d’un pantalon en velours simili dévoré, qui casse volontairement le côté un peu strict du smoking. Chaque détail est un lien entre l’Orient et l’Occident, et évocation du voyage dans sa globalité. Elio Berhanyer (www.elioberhanyer.com) quant à lui voit son marié tout de blanc vêtu…

© Frédéric Alzra / Dior / Christian Lacroix / Oscar de la Renta / Vera Wang / Maya Hansen / Francis Montesinos / Zélia Sur La Terre Comme Au Ciel

© Jesus Del Pozo / Amsale / Anne Bowen / Collette Dinnigan / Matthew Williamson / Christophe Josse / Alexis Mabille /

© Elie Saab / Alexander McQueen / Viktor & Rolf

© Chanel / Ermanno Scervino / Ermenegildo Zegna / Bottega Veneta / Kenzo / Elio Berhanyer