Les automatismes d’un appareil photo s’adressent en particulier aux débutants. Ils permettent des photos, la plupart du temps, réussies mais ôtent toute sorte de créativité. Avec les modes plus experts une liberté d’expression s’installe après un apprentissage plus ou moins long. Parmi les réglages faciles et personnalisés à acquérir et qui vous permettrons d’obtenir des clichés différents : la balance des blancs, l’exposition et la qualité du clichés.

Qualité et taille de l’image

Première étape pour de bons clichés, la qualité de l’image. Avec plus d’expérience, vous pourrez prendre des clichés en RAW. Vous y trouverez bons nombres d’avantages. Mais auparavant, lorsque l’on est amateur, comment fait-on ses réglages de qualité et de taille d’image ? Tout dépend de ce que vous voulez faire de vos photos. Si c’est pour illustrer un blog ou un site, une faible qualité (S ou M) sera largement suffisante. Si c’est pour l’impression, choisissez une haute qualité (L). La plupart des appareils photos vous proposent le format JPEG. C’est un format universel. Il permet à tous de le lire. Le format JPEG limite le nombre de bits à 8 par couche au lieu de 12 voire plus en RAW ou en TIFF (fichiers bruts). Les appareils photos vous proposent aussi deux type de JPEG. Des Fine (ou Fin) dont la compression est faible par rapport à un fichier brut. Le poids du fichier est alors divisé par 6 par rapport à ce même fichier brut. Avec un JPEG Normal, le poids est divisé par 12 mais la compression est elle plus importante. D’un point de vue général, le JEPG à tendance à sacrifier quelques détails. Plus la compression sera importante, plus l’image sera dégradée. Par défaut le format JPEG est choisi dans tous les modes automatiques.

Balance des blancs

La balance des blancs est un procédé qui permet de régler les couleurs pour qu’elles soient réalistes. Les objets blancs dans la réalité doivent aussi  l’être sur votre cliché. Une balance des blancs correcte doit prendre en compte la « température de couleur » d’une source de lumière. C’est ce qu’on appelle la « chaleur » de la lumière. Notre vue nous permet de définir ce qui est blanc sous des sources de lumières différentes, chose très difficile même pour les appareils photo performants.

Plusieurs problèmes peuvent apparaître avec la balance des blancs automatique ou les balances prédéfinies. Un sujet très coloré de manière chaude ou froide peut être interprété de mauvaise façon par l’appareil photo. Ce dernier interprète la température de lumière. Dans le cas d’un coucher de soleil, il faudra absolument faire sa balance des blancs pour éviter que l’appareil photo change la dominante même du coucher de soleil.

Un objet blanc dans la photo permet de faire une balance personnalisée, mais si votre cadrage n’en contient aucun, le mieux est d’avoir toujours sur soi un papier blanc ou une charte pliable. Cet objet ressemble à un réflecteur, avec un côté blanc et un côté gris, vous servira de référence et vous permettra de faire des balances plus facilement. Pour le raw, vous pouvez faire vos corrections sur logiciel. Vous obtiendrez beaucoup plus de finesse dans la restitution des blancs.

Exposition auto en mode programme ou en mode sport

Bon nombre d’appareil photo possède un mode d’exposition Programmes, symbolisé par un P. Ce mode détermine la vitesse d’obturation et l’ouverture de diaphragme. Ce mode est tout à fait utile dans les situations classiques où vous ne voulez pas vous prendre la tête mais, dans certaines situations, ce mode devient très restrictif et ne vous permet pas d’exprimer votre créativité. Par exemple lorsque vous choisissez ce mode ou le mode Sport pour prendre des chutes d’eau, vous allez obtenir des clichés figés, représentant bien la nature mais très loin d’un esthétisme souvent recherché. Il existe donc plusieurs modes d’exposition où l’on va privilégier soit la vitesse d’obturation, l’ouverture de diaphragme ou la profondeur de champs.

Exposition choisie

Dans le mode d’exposition avec priorité à la vitesse d’obturation (TV, Time Value, valeur temporelle, S), vous choisissez votre durée d’obturation, c’est-à-dire le temps que votre appareil va mettre pour prendre la photo ou plus précisément le temps pendant lequel votre capteur est exposé à la lumière. Vous pouvez choisir généralement entre 30 secondes et 1/4000 de seconde. Un sujet qui se déplace rapidement sera à prendre avec une vitesse très rapide. Un sujet qui sera fixe ou se déplacera avec lenteur pourra être pris avec une vitesse lente. Parfois, par exemple pour nos chutes d’eau, bien que le flux soit rapide, l’intérêt de ce genre de prise de vue est de réaliser vos clichés avec une vitesse lente pour donner un aspect plus esthétique à votre photo ou réaliser ce qu’on appelle un flou de bougé volontaire. Lorsque vous prenez une photo dans un lieu public et que seul l’architecture vous intéresse, pas la peine de demander aux gens de vous contourner. Prenez votre photo dans une vitesse lente mais pas trop (surtout à main levée). Vous obtiendrez une architecture nette et des personnages flous. Le principe de cette prise de vue est simple. Si vous avez un 50mm, le temps minimum pour une photo nette ne peut descendre en dessous de 1/50 de seconde. Avec un téléobjectif de 300mm, votre temps minimum sera de 1/300 de seconde. Ces valeurs s’entendent lorsque l’on a un plein format. Sinon, à vous de faire les calculs !

Dans le mode d’exposition Priorité à l’ouverture de diaphragme (AV, Aperture Value, valeur d’ouverture, A), vous choisissez votre ouverture de diaphragme. Selon votre objectif vous pouvez ouvrir généralement de 1,4 à 22. Plus votre ouverture sera petite en valeur (1,4), plus le « trou » sera grand, et plus votre profondeur de champs sera courte. Les différents plans de la photo seront donc flou hormis votre sujet. A l ‘inverse plus l’ouverture est grande en valeur (22), plus le « trou » est petit, plus votre profondeur de champs sera importante. Les différents plans de la photos seront donc nets.

Dans le mode d’exposition Manuel (M), vous choisissez non seulement votre ouverture de diaphragme mais votre vitesse d’obturation. C’est le mode le plus créatif.