© Swarovski

 

Qui a dit que le diamant était le meilleur ami de la femme. Certainement pas Daniel Swarovski premier, qui loin de cette pensée, s’est donné comme défi d’apporter au cristal ses lettres de noblesse. Qui aurait cru que de sa bohème natale, il réussirait son pari insensé ? Force de la nature ou ingéniosité technologique, alchimie pourrait-on dire, le cristal qu’il soit naturel ou de synthèse a su conquérir le cœur des hommes et des femmes et la maison Swarovski en est le plus bel exemple car aujourd’hui le nom de Swarovski sonne comme une symphonie alliant le chic et la mode, le luxe et la bijouterie, la créativité et la décoration, la performance et la science. Mot d’ordre de la maison « apporter une touche de poésie dans la vie ».

Berceau de l’histoire
Swarovski est un monde où l’on s’attend à voir surgir des créatures enchanteresses de la nature comme des elfes ou des fées… Un monde entre le rêve et la réalité. Une véritable saga des temps modernes commencée il y a plus de 100 ans dans un petit village de la Mitteleuropa (Europe Centrale). Daniel Swarovski 1er voit le jour en 1862 à Jablonec Nad Nisou, en plein cœur de la Bohème. Il apprend le métier d’artisan cristallier et la technique de taille à la main avec son père. Inventeur génial il se passionne pour la mécanique. À 18 ans, il découvre la France et la mode, monde glamour à souhait auquel il présente ses inventions. En 1883, Daniel Swarovski découvre à l’International Electric Exhibition de Vienne une invention qui va, selon lui, révolutionner le monde et les habitudes des gens : l’électricité et la lumière artificielle qu’elle produit. De cette passion pour la mécanique et l’électricité, naît sa première grande invention, une machine à sertir les pierres de cristal. En 1892, il invente une machine automatique extrêmement précise dans la taille et le polissage des cristaux qui permet une calibration exacte au micron près et des arêtes nettes sur chaque face. Le résultat donne au cristal un éclat comparable à celui d’une pierre précieuse.

Exil pour un empire
En 1895, Daniel Swarovski a 33 ans et toute une vie pour construire ce qui deviendra son empire de cristal. Il décide alors de s’exiler à Wattens, en Autriche et de construire son usine dans une ancienne fabrique textile désaffectée. Un exil, non seulement pour fuir au maximum la concurrence de Bohème et l’éventuel espionnage industriel, mais aussi parce que là encore Daniel agit comme un visionnaire absolu. Wattens offre l’avantage d’être situé près d’une rivière. Il utilise donc pour son usine l’énergie de ce cours d’eau alpin. Le village de Wattens –autre avantage non négligeable- est situé sur une ligne de chemin de fer qui dessert Paris, Moscou, Prague et Vienne. L’entreprise compte aujourd’hui quatre usines hydroélectriques qui alimentent largement toute la vallée en électricité.
En 1910, Daniel Swarovski, aidé de ses trois fils, décide de fabriquer son propre cristal. Il pourra désormais travailler sur des matières encore plus pures et plus intenses et laisser exprimer son potentiel créatif, intégrant peu à peu la couleur et les formes différentes dans ses créations. Depuis, de nombreuses applications ont été créées comme Swarovski Optik en 1919 (instruments d’Optiques destinés au sport ou à l’observation), Tyrolit en 1949 (outils et machines de meulage, découpage, sciage, forage et dressage) ou Swareflex en 1937 (réflecteurs équipés de diodes électroluminescentes pour la sécurité routière).

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Couture Attitude
Daniel Swarovski a toujours cru au cristal comme une incarnation vivante du luxe. Déjà adolescent il entrevoyait le potentiel de cette matière lumineuse et précieuse pour la mode féminine de son époque. En 1931, il inventa les galons à coudre ornés de cristaux. La route de la haute couture était ouverte. En 1956, Manfred Swarovski, le petit-fils de Daniel, créé pour Christian Dior la fameuse Aurore Boréale. Un cristal dont les reflets « iridescents transpercés d’éclairs de feu aux couleurs de l’arc-en-ciel » sont obtenus grâce à la vaporisation de couleurs en couche superficielle par opposition à une teinte dans la masse. Une pierre élevée au rang de phénomène mondial bientôt suivi par d’autres comme l’effet Hématite ou Satin Mat.

Des inventions révolutionnaires
En 1975, Swarovski invente la technologie Hot Fix qui grâce à la technique de thermocollage permet d’appliquer des cristaux sur tout type de tissus. Plus besoin de coudre à la main un à un les cristaux sur une robe ou un chemisier. En 1993, une autre technique vient révolutionner le monde magique de Swarovski. Sa directrice de création d’alors, Rosemarie Le Gallais rêve d’une matière aussi fluide qu’une étoffe. Elle veut un « tombé » impeccable et des plis souples à souhait. Crystal Mesh, un maillage métallique serti de cristaux, voit le jour. Cette matière évolue en deux produits bien distincts : Crystal Tweed, qui s’inspire de la couture, et Pearl Mesh -composé de cabochons lisses et non facettés- qui reproduit l’éclat satiné du velours. Suivront des textures comme le Crystal Fur, qui a le toucher de la fourrure, ou encore le facettage Xilion, développé en 2004, qui permet au cristal de briller comme de véritables diamants.

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Cristal futur
La dernière invention créée en exclusivité avec un styliste –en l’occurrence Giorgio Armani- est une pierre, la Diamond Leaf, qui évoque à la perfection une feuille. Les cristaux de Swarovski, même s’ils s’inscrivent parfaitement dans le processus de création des plus belles parures de la Haute-Couture, ont également été étudiés et fabriqués pour résister aux traitements les plus rigoureux comme la galvanoplastie, le collage, le sertissage ou les usages de la vie quotidienne comme les contacts avec le parfum, l’eau de mer, l’eau chlorée…
2008 marque un nouveau tournant dans la créativité de la maison Swarovski. Enlightened™ Swarovski Elements -dernière invention sortie des ateliers de production- propose des pierres précieuses de substitution (synthétiques) d’une qualité extraordinaire. Plus vraies, plus pures et plus résistantes que nature. Enlightened™ Swarovski Elements possède également un large choix de pierres précieuses et semi-précieuses destinées à la bijouterie, à la joaillerie et à l’horlogerie haut de gamme. Un nouveau pas vers le luxe absolu et de nouveaux clients prestigieux ?

Love Story avec la mode
Les plus grands noms de la mode de Gabrielle Chanel –qui déteste les vraies pierres- à Elsa Schiaparelli -sa grande rivale- Balenciaga, Yves Saint-Laurent, Salvatore Ferragamo jusqu’à très récemment Jean-Paul Gaultier pour sa collection printemps-été 2008, ont toujours adhéré au potentiel créatif, la liberté même qu’un cristal de Swarovski peut apporter à leurs créations. La dernière collection Gaultier est vouée au cristal comme l’explique le créateur « J’ai utilisé le cristal Swarovski d’une façon nouvelle. J’ai développé des compositions de crochet et de Crystal Mesh qui créent une impression de dentelle cristalline ultramoderne. » C’est donc une marinière réinventée et moderne que l’on pouvait voir défiler.
D’autres jeunes créateurs de Londres ou de New-York signent leurs créations avec une petite touche ou des collections entières dédiées au cristal de Swarovski. Parmi eux Hussein Chalayan, Christopher Kane, Rodarte, Gareth Pugh, Emilio de la Morena, Emma Cook, Sophia Kokosalaki, Antonio Berardi, Roksanda Ilincic, Jens Laugesen, Giles Deacon, Richard Nicoll, Jonathan Saunders – London, Marios Schwab, Sinha-Stanic, Verrier, Maria Cornejo, Lyn Devon, Rachel Roy, Ruffian, Philip Lim, Ohne Titel, Jeremy Laing, Erin Fetherston, Doo-Ri, Abaete.
Chaque année au Runway Rocks, un show organisé par la maison, les créateurs de mode et de bijoux rivalisent de créativité et créent des parures toutes plus surprenantes les unes que les autres, permettant ainsi au cristal d’être au cœur de sensations et de réalisations inédites.

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Star parmi les stars
Apothéose du glam’s « made in Swarovski », la robe brodée de dix mille cristaux de la plus glamour des icônes du XXe siècle, Marilyn Monroe. La fameuse « Happy Birthday Mr. President Dress » vendue par Christie’s en 1999 pour la très noble somme de 1 150 000 de dollars. On ne se souvient plus de la coiffure de l’actrice, mais personne n’a oublié sa robe –hyper moulante- qui fut selon la légende cousue à même le corps ! Mais Swarovski c’est aussi les chaussures rouges de Judy Garland dans le Magicien d’Oz ou la robe de Marlène Dietrich dans L’Ange Bleu. Dans une des scènes de Moulin Rouge, Nicole Kidman porte un costume entièrement brodé de cristaux de Swarovski. Dans Chicago, Renée Zellweger et Catherine Zeta-Jones sont resplendissantes dans leurs tenues de scènes parsemées d’éclat de cristaux. Maria Callas se parait de Bijoux en cristaux de Swarovski lors de ses opéras. Une exposition très récente à l’Opéra de Berlin « Maria Callas & Swarovski : Jewels on stage » a permis de les admirer durant une saison. Dernière incursion dans le monde des strass, les héroïnes de Sex and The City portent dans certaines scènes des accessoires Swarovski comme la bague Nirvana, la minaudière Kiosque ou le sac Era. Une étoile parmi les étoiles…

Swarovski foule le tapis rouge
Cette année pour la 9e année consécutive, Swarovski a poursuivi son histoire d’amour avec le cinéma et le Festival de Cannes en mettant -comme chaque année- à disposition des stars une importante collection de sacs vintage (1500 sacs au total). La collection « Red Carpet 2008» de 30 sacs (10 modèles et 3 couleurs : or, argent et noir), a été exclusivement réservée aux évènements Tapis Rouge. Travaillés dans des matières nobles comme le galuchat, le python, le crocodile, et des cristaux de Swarovski, ces sacs illustrent de façon indéniable le savoir-faire de cette ligne Couture Daniel Swarovski. Pour cette collection, Nathalie Colin Roblique, la directrice artistique de la maison, s’est inspiré du Studio 57, qui fut de 1977 à 1986, la discothèque incontournable de la Grande Pomme. Ce haut lieu du disco et ses icônes de passages qu’étaient les muses d’Andy Warhol ou d’Helmut Newton ont largement inspiré Nathalie pour offrir à la maison Swarovski, une ligne de sacs à mains dont les courbes ne sont pas sans rappeler la géométrie emblématique de cette époque. Parmi cette collection, un sac « Star Collector » dont le nom « Famous » est plus qu’évocateur a aussi été crée en 100 exemplaires numérotés. Il a été offert à certaines actrices…

Pour en savoir plus
www.swarovski.com

crystallized.swarovski.com
www.crystallized.com
cosmos.crystallized.com
www.swarovskioptik.at
www.swarovskisparkles.com