Le Bio est tendance depuis de nombreuses années. Il n’y a qu’à regarder les rayons de supermarchés pour confirmer que bien au delà d’une mode, il s’agit d’une habitude de vie à acquérir en s’accaparant le meilleur du bio et en évitant le moins bien. Car contrairement à l’idée reçue, bio ne veut pas toujours dire bon… Manger bio possède des avantages et des inconvénients.

QU’EST-CE QUE LE BIO ?

Les produits issus de l’agriculture biologique sont exempts de produits chimiques et pesticides. Vous ne trouverez pas d’OGM dans cette forme d’agriculture. Et les intrans sont très limités. Il existe une réglementation européenne très stricte pour être estampillé bio. De nombreux contrôles, au minimum une fois par an, sont effectués à toutes les étapes qui régissent la filière : production, transformation, stockage, distribution. Ces contrôles sont réalisés par des organismes certificateurs agréés que sont par exemple Ecocert, CertipaqBio, Bureau Veritas, Certisud, Certis, Alpes Contrôles, Qualisud, Biotek Agriculture… Ils sont au nombre de douze. Un produit bio, vendu en magasin, est facilement identifiable à son logo. Soit le sigle AB, soit l’Eurofeuille. Au marché, les stands bios affichent clairement la couleur et sont même fiers d’informer leurs clients. De nombreuses grandes surfaces se sont cependant emparé de ce filon lucratif. Il faut donc savoir faire la part des choses. Mais le bio c’est plus que ça. Certes le bio est un mode de production dont les pratiques sont soucieuses du respect des équilibres mais c’est aussi un mode de vie respectueux de la nature et du bien-être animal.

CULTIVER BIO, SAIN POUR LA SANTÉ ET LA PLANÈTE

De nombreux agriculteurs se sont lancés dans le bio – non pas pour faire du chiffre d’affaire – mais tout simplement pour cultiver des produits sains. Les cultivateurs sont en effet les premières victimes de leur mode de culture. Eux et leurs familles sont les premiers consommateurs de leurs produits. C’est eux qui manipulent les produits nocifs lorsqu’ils les utilisent pour leurs récoltes. Un aspect des choses que le public a tendance à oublier et qu’il faut pourtant garder en mémoire. De nombreuses maladies apparaissent chez les agriculteurs utilisant des pesticides : cancer de la prostate, cancer des poumons, Parkinson, Alzheimer. Sans compter la perturbation des systèmes endocriniens et immunitaires.
Utiliser des pesticides et autres produits nocifs c’est également polluer les sols, l’air dans la zone de pulvérisation des pesticides, les cours d’eau et les nappes phréatiques… Et cela à plus ou moins long terme. Des maladies graves pouvant apparaître tardivement (comme les cancers pour ne citer qu’eux) ou après plusieurs générations (la thématique du film Erin Brockovich, seule contre tous) chez les personnes habitant ces zones ou consommant des aliments issus de l’agriculture conventionnelle. Des liens ont également été mis en évidence entre les leucémies chez l’enfant et l’exposition aux aliments contaminés par les pesticides. Et si la pollution est claire, la contamination des aliments l’est tout autant notamment les légumes à feuilles vertes, les fruits dont la peau se mange (pommes, raisins)…

ACHETER ET MANGER BIO AU QUOTIDIEN

Contrairement à une idée reçue le bio n’est pas forcément plus cher que le conventionnel. Très surprenant, il est parfois même moins onéreux ! Pour manger bio pas cher chaque jour, et surtout bien choisir ses produits bios, deux règles s’imposent ! Il faut déjà dans un premier temps vérifier la saisonnalité. Des fraises en décembre ? Passez votre chemin. Le mieux est d’imprimer un calendrier avec pour chaque mois, les fruits et légumes de saison. Manger les fruits et les légumes de saison sous-entend qu’il faut éviter les légumes et fruits cultivés sous serre. En effet, les serres produisent des aliments hors saison et sont gourmandes en énergie. Cependant certains agriculteurs arrivent à produire sous serre et hors sol, des produits de qualité sans produits chimiques. Bien souvent les aliments cultivés sous serre sont avec peu ou sans goût. La deuxième règle à respecter, c’est la localisation de production des produits achetés. En bref, les produits doivent être locaux et si possible en circuits courts, c’est à dire un circuit de distribution où les intermédiaires sont peu nombreux (au maximum un) entre le producteur et le consommateur. L’adhésion à une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) peut être une excellente solution pour manger bio et locavore pas cher. Chaque semaine, le producteur d’engage à fournir à ses clients un panier remplis de fruits et légumes de saison. En ville, de nombreuses enseignes bios fleurissent dont les prix sont de plus en plus compétitifs. Quoiqu’il en soit, il faut éviter les produits ultra-transformés qu’ils soient bios ou non. De même, consommez rapidement les fruits et légumes bios qui ont tendance à se gâter plus rapidement. Ces produits sont en effet cueillis à maturité, contrairement aux produits issus de l’agriculture conventionnelle.