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Le masque, rendu obligatoire dans de nombreuses villes, va-t-il devenir un accessoire de mode à part entière ? Inutile, d’après nos politiques, en début de pandémie, il est devenu au fil des mois, l’objet indispensable à toute vie sociale à l’extérieur de chez soi. Quitte à être masqué, autant être stylé pourrait devenir la nouvelle devise 2020.

DE L’OBJET PUREMENT FONCTIONNEL À L’ACCESSOIRE ESTHÉTIQUE

D’objet initialement utile et pratique, il a acquit ses lettres de noblesse au fils des mois et une dimension sans conteste esthétique avec l’essor des masques en tissu. Emblème d’une crise sanitaire mondiale, le masque en est arrivé à remplacer l’éternel rouge à lèvres qui connaît une chute vertigineuse de ses ventes (-58%) et du chiffre d’affaires qu’il génère habituellement. Pour de nombreuses personnes, quitte à porter un masque, autant le choisir comme un accessoire de mode qui puisse s’accorder avec ses vêtements ou être assorti à son sac et ses chaussures. Le succès des masques en tissu grand public aux motifs variés n’est pas sans nous rappeler les calots de chirurgiens de la série Grey’s Anatomy. Colorés et utiles. Car ne l’oublions pas, distanciation et port du masque sont pour l’instant les seules parades contre le virus. Ces deux gestes barrière réduisent significativement les risques de transmission du virus de personne atteinte à personne saine. Des études récentes, dont l’une est diligentée par l’OMS, arrivent aux conclusions qu’une personne saine se protégeant le visage avec un masque limite les risques de contamination de 85%. De même, une personne atteinte du virus portant un masque voit son taux de contamination passer de 17,4% à 3,1%. La distanciation sociale de 1 mètre prônée depuis le début de la pandémie (mais assez peu respectée par les français, un peu trop rebelles sur la question) fait ses preuves également puisque le risque d’infection passe de 12,8% à 2,6%.

UN NOUVEAU MARCHÉ NÉ DE L’URGENCE SANITAIRE

Depuis le début de la pandémie, couturiers confirmés ou amateurs se sont lancés dans la fabrication de masques en tissu dit masques « grand public » notamment lors de la pénurie de masques chirurgicaux et de masques FFP2. De nombreuses entreprises ont fleurit dans l’urgence pour proposer des produits qualitatifs et sécuritaires. « La création de notre marque s’est effectuée durant le confinement devant l’urgence – notamment des Maires – à trouver des masques à fournir à leurs administrés » explique Diane Deblyck, CEO de Mon Masque de France, dont la maison mère est une entreprise de sellerie de Luxe. « Le sentiment d’impuissance dans le contexte d’alors – à attendre des masques de Chine vendus à des prix exorbitants pour protéger les citoyens – était trop fort ; le seul moyen d’agir efficacement était de monter une entité en créant des emplois pour fabriquer des masques de qualité à des prix justes » justifie-t-elle. La marque a d’abord fabriqué des masques en tissu pour les EHPAD puis 200000 masques en deux mois pour servir les collectivités notamment dans le Nord-Pas-de-Calais. Un parcours non dénué d’obstacles puisque le challenge consistait en un laps de temps très réduit de trouver un local avec bail régulier, recruter des couturiers, approvisionner les matières adaptées aux normes AFNOR, acheter les machines et matériels nécessaires. Tout en demandant aux banques, leur confiance sur ce projet…

DES MASQUES EN TISSU RÉPONDANT AUX NORMES SANITAIRES AFNOR

Plus cher à l’achat, le masque en tissu possède cependant de nombreux avantages. Réutilisable (presque) à l’infini, son coût d’utilisation se révèle donc plus économique sur le long terme. Avantage non négligeable, il évite une catastrophe écologique se dessinant à l’horizon. Pendant le confinement, c’est par centaines que les masques à usage unique jonchaient le sol. À l’échelle mondiale, ces masques jetables polluent désormais rivières et océans. Si porter continuellement un masque est nouveau pour les européens, ce geste est est intégré depuis fort longtemps dans de nombreuses cultures Asiatiques. D’abord pour éviter la pollution dense dans ces pays mais aussi comme signe de civisme et de respect envers les autres notamment en cas de maladie. Le masque en tissu est-il cependant aussi efficace que le masque à usage unique ? Tout dépend du tissu… La marque Mon Masque de France a développé des masques en tissu dotés d’une technologie inédite en France. Leurs produits sont fabriqués avec un tissu traité Viroformula™ qui répond à la norme ISO 18184, qui détermine l’aspect virucide des  produits textiles. Cette technologie textile, qui utilise les propriétés antivirales et antibactériennes de l’argent, a été développée par la société suisse HeiQ. Le traitement Viroformula™ a été testé effectif à 99,9% en 30 minutes par rapport aux masques en tissu non traités contre le SARS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19. Les autres avantages sont de garantir l’efficacité de ce textile traité jusqu’à 30 lavages et d’éviter de le changer toutes les 4 heures, comme les masques en tissu classique ou ceux à usage unique.
Masques chirurgicaux, masques en tissu lambda ou masques en tissu traité anti-virus, quelques précautions d’emploi s’imposent afin de garantir une efficacité optimale. Pour rappel, un masque se place sur la bouche ET le nez. Une fois mis en place, il faut éviter de le toucher sauf cas de force majeure. Bien qu’un certain nombre d’anti-masques se manifestent quotidiennement, et faute d’un vaccin, le masque reste pour l’instant l’une des meilleures parades anti-virus.

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