La ville éternelle est un musée à ciel ouvert. À chaque coin de rue, des vestiges anciens, des bâtiments classés, d’innombrables églises se partagent le terrain avec des trattorias traditionnelles et des bars branchés. Pleine de promesses, elle est de ces villes qui happent immédiatement tous ses visiteurs, qui n’ont qu’une seule idée : y revenir un jour…

ROME, SIÈGE DU CHRISTIANISME ET DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE

Rome pourrait s’appeler la ville aux 900 églises (ou presque)… Construites entre le IIe siècle et le XXIe siècle, toutes les époques architecturales sont représentées. À moins d’y passer des mois à les visiter une à une, concentrez-vous sur la dizaine qui méritent une attention particulière comme Saint-Jean de Latran et ses ornements fastueux, Sainte-Marie Majeure et son campanile roman dominant la ville, Saint-Paul-hors-les-murs dont la construction débutée au IVe siècle et ne s’est achevée qu’au XIXe siècle, Santa Maria del Popolo et Saint-Louis-des-Français qui abritent toutes deux des œuvres du Caravage, Sainte-Marie-du-Trastevere, l’une des plus anciennes de Rome…

Basilique Saint-Pierre du Vatican, la plus grande église du monde.

La plus impressionnante n’est pas à proprement parler à Rome puisqu’il s’agit de la Basilique Saint-Pierre au Vatican. Mais la ville-état est un incontournable lors d’un voyage à Rome. Avec ses 2,3 hectares, c’est la plus grande église catholique au monde. Généralement, la visite du Vatican se termine par la Chapelle Sixtine et la Basilique. La montée jusqu’à son balcon de la Coupole, dont les murs sont recouverts de magnifiques mosaïques, permet d’avoir une vue étourdissante sur l’intérieur du bâtiment. Ensuite, vous pouvez continuez votre ascension dans un escalier en colimaçon (claustrophobes s’abstenir !) de 320 marches jusqu’à la terrasse et la vue à 360° sur Rome. La nécropole, le Trésor de Saint-Pierre ou les grottes du Vatican sont les autres essentiels à ne pas manquer. Dans le Ghetto, au sud du centre historique, ne manquez pas la grande synagogue et la synagogue espagnole, dont l’accès ne se fait que par le sublime musée Hébraïque.

Le Forum Romain était la place principale de la Rome Antique.

DE NOMBREUX SITES ARCHÉOLOGIQUES EN CENTRE-VILLE

Visiter Rome, c’est notamment découvrir son passé antique. La ville éternelle ne manque pas de sites archéologiques. Le Forum Romain est l’un des plus impressionnants par sa superficie et la vue globale qu’il offre en arrivant du Capitole. Les édifices de cet ensemble sont nombreux. Parcourez la Via Sacra. Perdez-vous entre les différents temples parmi lesquels le Temple d’Antonin et Faustine. Admirez les Arc de Titus, de Septime Sévère ou encore la Colonne de Phocas. Sans oublier les ruines de la Basilique de Maxence et Constantin. Sur le mont Palatin, traversez les jardins Farnese (Orti Farnesiani sul Palatino) pour rejoindre à leur extrémité le meilleur point de vue en hauteur sur le Forum et le Colisée, voire Rome. Finissez par le Stadio et les ruines de la Domus Flavia puis redescendez en direction de l’arc de Constantine.

L’amphithéâtre Flavien est plus connu sous le nom de Colisée. Peut-être parce qu’il était situé tout près du Colosse de Néron ?

Au bout du Forum, le Colisée. Cet amphithéâtre d’une capacité de 60000 places et de forme elliptique fut construit de 72 après JC à 80. Il possédait 4 étages. Trois étaient dotés d’arcades à l’extérieur. Le dernier était quant à lui décoré de parastades corinthiennes. Ce stade antique servait aux jeux de cirques (dont les combats de gladiateurs) et aux batailles navales, une fois l’arène remplie d’eau. En sortant du Colisée, prenez la Via Celio Vibenna qui devient ensuite la Via di San Gregorio. À quelques centaines de mètres, à gauche, le Circo Massimo. Aujourd’hui un vaste terrain vague mais à l’époque romaine, le lieu où se déroulaient les courses de chars devant 250000 spectateurs. À droite, en prenant la Viale delle Terme di Caracalla, vous arriverez aux Thermes éponymes. Souvent délaissés par les touristes, les ruines laissent deviner le faste d’antan qu’une visite virtuelle avec lunettes spéciales fait revivre avec splendeur. À la sortie des Thermes de Caracalla, la Via di Porta San Sebastiano mène directement à la très longue Via Appia Antica. En dehors des sentiers battus, de nombreux vestiges bordent cette voie antique très arborée, dont des catacombes (mention spéciale pour celles de Calixte), les ruines de la villa des Quintili, (une famille de notables de la Rome Antique) et la Basilique Saint-Sébastien-hors-les-Murs.
Autre monument incontournable du quartier historique : le Panthéon. Sa façade classique cache en fait une coupole majestueuse dont l’éclairage provient d’un œil central.

Après avoir été presque entièrement détruit par un incendie, le Panthéon fut reconstruit en 118 ap J.-C.. Resté intact depuis, il abrite plusieurs tombes royales italiennes.

L’EAU ET LES ROMAINS : UNE HISTOIRE DE LONGUE DATE

À Rome, les fontaines sont tout un symbole. Leur liste est plus longue que la carte d’un restaurant à touristes puisque plus de 2000 seraient recensées. Petites au plus imposantes, très sobres (comme la Fontaine de la place San Marco) ou architecturalement plus chargées, elles révèlent le rapport très ancien entre les romains et l’eau, un élément capital de la société romaine au fils du temps. Si la relation des romains avec l’eau est si forte, c’est aussi parce que le fondateur de Rome, Romulus, fut sauvé des eaux du Tibre. Les romains n’auront de cesse de trouver des moyens de capter l’eau des lointaines montagnes et de les conduire jusqu’à la ville. Chaque fontaine porte des emblèmes antiques ou des signes distinctifs des papes qui sont succédés et les ont fait construire. La Fontaine de la Barcaccia, sur la Piazza di Spagna (Place d’Espagne) possède une forme de bateau partiellement submergé. Son emplacement désigne très exactement celui où fut retrouvée une embarcation après une inondation du Tibre.

La fontaine de Neptune représente le dieu romain des Mers et des Océans et des Néréides (nymphes marines grecques). 

Au milieu de la Piazza Navona, La fontaine des Quatre-Fleuves (Fontana dei Fiumi) est l’une des œuvres les plus grandes de Bernini. Mais les deux autres fontaines de la place, la Fontana del Moro (du Maure) et la Fontana del Nettuno (de Neptune) sont tout aussi captivantes. Plus petite mais tout aussi célèbre, la Fontana delle Tartarughe (Fontaine des tortues) marque la limite du Ghetto juif. La légende raconte qu’elle fut construite en une nuit sur les ordres du Duc Mattei voulant prouver sa valeur à son futur beau-père. Mais la réalité semblerait qu’elle eut plutôt été déplacée. Les tortues quant à elles n’ont été rajoutées qu’un siècle après la construction initiale de 1582. Dans le très branché quartier de Trastevere, la monumentale Fontana dell’Acqua Paola en portique, située au pied du Janicule, l’une des collines mineures de Rome, servit d’inspiration à l’œuvre de Nicola Salvi sur la Piazza Trevi. Les adeptes du cinéma visiteront les studios de Cinecitta (métro Subaugusta). 

De style Baroque, la fontaine de Trevi est la plus grande de Rome.

TREVI, LA PLUS EMBLÉMATIQUE DES FONTAINES DE ROME

La plus fascinante des fontaines de Rome est sans nul doute la fontaine de Trevi, dont les travaux débutèrent en 1732 et s’achevèrent trente ans plus tard. Après quelques ruelles colorées, elle apparaît… monumentale et magique ! Impressionnante par sa taille, la blancheur de ses pierres, la transparence de son eau (surtout de jour). Que serait Rome sans cette fontaine rendue célèbre grâce à la sublime Anita Ekberg s’y baignant pour les besoins du film Dolce Vita de Marcello Mastroianni ? Grâce à la maison Fendi, elle a retrouvé une seconde jeunesse après une restauration de 18 mois entre 2014 et 2015. Surtout n’allez pas imaginer que vous pourrez reproduire cette scène mythique. Ceux qui osent s’y baigner écopent pour la plupart d’une amende de 450€. Depuis peu, il est également strictement interdit de manger à sa proximité et de s’asseoir sur son rebord. De nombreux agents de police veillent au grain et n’hésitent pas à verbaliser tout contrevenant. Par contre, n’hésitez pas à jeter une pièce en tournant le dos à la fontaine pour être sûr de revenir un jour à Rome. Chaque année, c’est plus d’1 million d’euros qui sont récupérés au fond de la fontaine désormais distribués entre Caritas et la mairie de Rome.

Par le trou de la serrure du prieuré de l’Ordre de Malte, découvrez la vue la plus énigmatique de la Basilique Saint-Pierre du Vatican.

Il y a tant de choses à voir à Rome mais lors d’une première visite de la ville, ne manquez pas Il Buco della Serratura au 3 piazza dei Cavalieri Di Malta, sur la porte du prieuré de l’Ordre de Malte. C’est est sûrement le trou de serrure le plus célèbre d’Italie. Et pour cause, en y collant son œil apparaît une vue insolite du Vatican. Autre attraction, la Bouche de la Vérité ou Bocca della Verità est une ancienne sculpture en bas-relief. La légende raconte qu’elle aurait tranché la main de tous ceux qui mentaient.

Copyright des photos : Maeva Destombes. Toute reproduction est interdite sans l’autorisation de l’auteur ou de ses ayants droit.

Oserez-vous mettre votre main dans la Bouche de la Vérité ?