Ces coraux dans les fonds marins en Nouvelle Calédonie. Copyright : Pierre Laboute / IRD. 

Représentant un tiers des littoraux tropicaux, avec les mangroves et les herbiers de phanérogames marines, les récifs coralliens nécessitent une vraie prise de conscience quant à leur survie.

Que serait notre terre sans lui ? Qu’adviendrait-il si cet élément indispensable à notre écosystème et pourtant si fragile venait à disparaître ? Une prise de conscience se révèle donc être aujourd’hui plus que jamais nécessaire si nous voulons léguer à nos descendants une planète acceptable. D’ailleurs n’est-il pas déjà trop tard ? Des travaux récents ont prouvé que le CO2 de l’atmosphère continue de croître, ce qui par effet indirect provoque une réduction du taux de calcification des coraux et menace donc les écosystèmes coralliens. On estime aujourd’hui à 10% le nombre de récifs coralliens mondiaux irrémédiablement condamnés.

Plus de 30 % de ces coraux sont eux aussi très fortement menacés de disparition d’ici 30 ans et ceci malgré la mise en place d’aires marines protégées (AMP). En octobre 2006 une demande d’inscription des récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie au Patrimoine Mondial a été déposée. Le 31 janvier 2007 cette même demande a été faite auprès de l’Unesco. En 2002, lors du sommet mondial sur le développement durable les instances internationales avaient exprimé leur volonté d’atteindre un objectif de conservation des coraux de l’ordre de 20 à 30% à l’aube de 2012. Ces quotas seront-ils atteints et respectés ? L’homme est-il le seul responsable de cette destruction ou existe-t-il d’autres causes à endiguer sans plus attendre ? Parviendra-t-on à sauver le soldat corail ?

Copyright : Pierre Laboute / IRD