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Première exposition au soleil et malgré toutes vos précautions et nos nombreux conseils vous voilà recouverte de boutons sur les bras ou sur le décolleté. La démangeaison s’est invitée à la fête. Pas de panique, cela peut arriver à tout le monde y compris aux plus prudents. Isabelle Benoit, directrice de l’innovation scientifique Institut Esthederm, nous explique tout sur les allergies solaires et comment y remédier.

Existe-t-il plusieurs types d’allergies solaires ? 

Isabelle Benoit : On recense l’allergie aux filtres solaires, la lucite estivale qui est une « fausse allergie », l’urticaire solaire et le lupus érythémateux. L’urticaire solaire est une photodermatose peu commune qui apparait souvent chez la femme à la trentaine. Les UVA, UVB et la lumière visible sont responsables de ces éruptions cutanées qui surviennent quelques minutes seulement après l’exposition. Les solaires ne protégeant pas de la lumière visible, les personnes souffrant d’urticaire solaire doivent se protéger par des vêtements adaptés. Le lupus érythémateux survient quelques jours ou semaines après l’exposition aux UV et peut persister plusieurs mois. Les lésions sont provoquées par les UVA et/ou les UVB.

À quoi sont dues les allergies solaires ? 

Isabelle Benoit : Il faut différencier l’allergie aux produits solaires (largement répandue, liée à la surexposition tout au long de l’année à des doses de plus en plus importantes de filtres solaires : les populations se retrouvent sensibilisées à ces filtres initialement bien tolérés), de la lucite estivale bénigne appelée « fausse allergie solaire », qui touche 10 à 20 % de la population. Cette dernière est une sur-réaction de la peau lors de l’exposition brutale, c’est-à-dire sans préparation et adaptation progressive de la peau, à des doses trop importantes de soleil, principalement les UVA. La peau est en quelques sorte choquée par cet agresseur auquel elle n’a pas été préparée (on pourrait dire « désensibilisée » pour reprendre l’image des allergies), elle manifeste ce « rejet » par des sensations de démangeaisons ou de brûlures associées ou non à des éruptions érythémateuses (rougeurs) touchant les zones exposées brutalement au soleil. Initialement, il s’agit de lésions de petite taille qui vont progressivement se regrouper pour former des plaques. Parfois, les symptômes apparaissent immédiatement après l’exposition solaire, alors que chez d’autres, il s’écoule un délai de plusieurs heures, voire les lésions pourront apparaître le jour suivant. Habituellement, les lésions disparaissent en quelques jours, mais certains patients signalent des durées beaucoup plus longues, de l’ordre de quelques semaines.

Quelles sont les zones les plus touchées ?

Isabelle Benoit : Les zones photo-exposées telles que le décolleté, les épaules et les avant-bras sont le plus souvent atteintes.

Les allergies solaires sont-elles réversibles ou irréversibles ?

Isabelle Benoit : La lucite estivale est réversible. Elle se déclare souvent plusieurs saisons de suite (généralement lors de l’adolescence), mais peut être prévenue lors des saisons suivantes par une adaptation de la peau, avant de partir en vacances.

L’âge est-il un facteur d’allergie solaire ? 

Isabelle Benoit : Pas vraiment, cela touche plutôt les personnes jeunes.

D’autres facteurs comme l’excès de soleil, le manque d’exposition le reste de l’année et les médicaments peuvent-ils provoquer ces réactions ?

Isabelle Benoit : Oui. Les photosensibilisants peuvent être des facteurs aggravants. Et Les personnes les plus touchées sont des jeunes femmes à la peau claire.

Quelles sont les molécules ou actifs efficaces pour lutter contre ces allergies ? 

Isabelle Benoit : Plutôt que des molécules actives, c’est la préparation de la peau qui importe. Il faut en quelques sortes « désensibiliser » la peau en la soumettant, avant de partir au soleil, à des doses d’UV qu’elle peut tolérer. La crème de traitement des intolérances solaires d’Esthederm repose sur ce principe : utilisée 2 semaines avant de partir en vacances, tous les jours, elle laisse passer la juste dose d’UV qui stimule l’adaptation de la peau au soleil sans atteindre le seuil qui déclenche les réactions. Petit à petit la peau s’accoutume au soleil. Lors de l’exposition, elle ne va pas sur-réagir car elle aura été entraînée au préalable. On parle vraiment d’un traitement des lucites par ré-éducation de la peau, un peu comme un effet vaccin. À noter que la Crème de traitement des intolérances est particulièrement protectrice en UVA, qui semblent plus impliqués dans les lucites que les UVB.

Que faire en cas d’allergie ? 

Isabelle Benoit : Il faut appliquer une crème apaisante (la Crème  de traitement des intolérances solaires d’Esthederm contient de l’acide 18 beta glycyrrhetinique), se protéger du soleil jusqu’à disparition des lésions. Lors des expositions suivantes, privilégier l’effet vaccin de la Crème de traitement des intolérances solaires.

Combien de temps après une allergie peut-on s’exposer ? 

Isabelle Benoit : C’est variable, de 2 à 5 jours environ.

Quelle conduite tenir au soleil si l’on se sait allergique ?

Isabelle Benoit : Préparer sa peau deux semaines avant de partir, soit avec l’application d’un produit adapté, soit par photothérapie, un traitement préventif qui donne de très bons résultats. Des cures de photothérapie en cabine peuvent être recommandées par le dermatologue pour « préparer la peau au soleil ». Les séances de photothérapie permettent de délivrer des doses croissantes de rayons ultraviolets, qui entraînent une tolérance progressive de la peau au soleil. La supplémentation en compléments alimentaires anti-oxydants est un plus.

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