Situé dans le 1er arrondissement de Paris, à deux pas du Louvre, de la Comédie Française et du Musée des Arts Décoratifs, le Drawing Hotel Paris est une nouvelle adresse au confort contemporain et au concept artistique axé autour du dessin. Un lieu d’expérimentation et de vie où partage et amour de l’Art seront rois.

Et un boutique hôtel de plus dans la capitale diront les mauvaise langues ! Oui mais cette fois-ci, l’Art est au cœur du concept. La « parole » a été donnée à 6 artistes contemporains pour lesquels le dessin reste le mode d’expression préféré. Les murs se sont mués en support artistique. Pourquoi le dessin plutôt qu’une autre forme de création ? Tout simplement parce que l’investigatrice de ce projet et la directrice générale n’est autre que Carine Tissot, que certains connaissent à travers le développement du Salon du Dessin Contemporain rebaptisé Drawing Now Paris. Le dessin nourrit son esprit ainsi que celui de sa mère, Christine Phal, et occupe une grande partie de leur vie. Le Drawing Hotel Paris est une sorte de prolongement du salon…

Le patio du Drawing Hotel Paris est un lieu de repos où la couleur explose et fait vibrer les rétines.

UN CENTRE D’ART ET UN BAR OUVERTS À TOUS

La restauration du bâtiment a nécessité 2 ans et demi de travaux. Le principe du Drawing Hotel Paris est de proposer un centre d’art (le Drawing Lab Paris) où quatre artistes seront mis à l’honneur tour à tour de février 2017 à mai 2018. Le D. bar au rez-de-chaussée est un lieu de détente où chacun peut venir se poser sans forcément être client de l’hôtel. Thé et mixologie se côtoient grâce à l’inventivité du bartender Kévin ligot. L’hôtel est composé de 48 chambres (et 2 suites) aménagées comme de véritables espaces de vie. Toutes les pièces sont meublées avec des éditeurs comme Cassina ou DCW éditions pour les luminaires. Les architectes du projet sont Soferim et l’agence d’architecture Nido à qui l’on doit l’agencement des chambres mais aussi le choix des couleurs et des matières, le tout dans un respect du langage pur et minimal d’une galerie et des contraintes liées à l’hôtellerie. Toutes les chambres sont meublées de façon identique. Seule la tête de lit vient rappeler l’artiste mis à l’honneur à l’étage. Et cerise sur le gâteau, le Drawing Hotel Paris possède un patio très lumineux et coloré, attenant au D. bar, et un rooftop au dernier étage invitant les clients à des moments de détente et de convivialité.

Au premier étage, on retrouve dans chaque chambre l’œuvre de Lek et Sowat sous forme de têtes de lit.

LE DESSIN SOUS TOUTES SES FORMES

Au premier étage, le duo Lek et Sowat nous plonge dans un univers totalement immersif. En pénétrant dans les couloirs de cet étage, le visiteur est saisi par le graphisme de l’œuvre. Dignes héritiers des graffitis de rues et des arts urbains, les motifs sont soulignés de néons aveuglants. Cette œuvre propose une lecture à 360° d’un lieu pensé comme un camouflage urbain. Dans les chambres, la tête de lit est une reproduction de« Head Space », une de leurs toiles peinte à la villa Médicis. Au deuxième étage c’est le travail d’Abdelkader Benchamma qui prend possession des lieux. Abdelkader est le seul des 6 artistes à avoir directement réalisé son œuvre « Forest, Décor » sur les murs du Drawing Hotel Paris à l’encre et au feutre. Un trait très maîtrisé et une certaine vision bucolique du paysage se transformant en vaste décor.
Clément Bagot s’est emparé du troisième étage avec une œuvre ayant un très fort rapport à l’architecture voir à la topographie. Son œuvre fait clairement référence à l’imagerie satellitaire et à la cartographie, invitant au voyage, à la découverte et à la contemplation. Sur un support coloré, il trace des lignes claires et leurs vibrations en jouant sur les contrastes entre elles et le fond. Quasi hypnotique, chaque œuvre est une invitation à suivre les lignes pour savoir où elles nous mènent. L’artiste dit lui-même de son travail « les ramifications dans mon dessin sont innombrables et se nourrissent les unes des autres ».

Les œuvres de Clément Bagot nous invitent dans un paysage onirique d’une précision chirurgicale.

Seule représentante de la gente féminine, Françoise Pétrovitch nous livre une vision poétique et raffinée de l’intimité grâce à la technique du lavis qu’elle affectionne particulièrement.

 

UNE IMMERSION TOTALE DANS LE MONDE DU DESSIN

Au 4e étage, place à une femme. Seule représentante féminine des artistes du Drawing Hotel Paris, Françoise Pétrovitch a utilisé la technique du lavis jouant avec ses défauts, les dépôts d’encre, les effets d’irisation, l’imprécision… Le tout souligné par des traits précis et nets. Françoise est une artiste aux multiples médiums. Dans son travail, elle utilise aussi bien le dessin que la peinture, la sculpture, la céramique ou la vidéo.
Au 5e étage, Thomas Broomé, un artiste d’origine suédoise, utilise lui aussi différents médiums comme le dessin, la peinture, la sculpture, la vidéo, pour réaliser ses œuvres axées sur la répétition. Dans son travail, il mêle perspective et précision quasi chirurgicale avec des mots, son sujet principal. Dans ses œuvres, les mots deviennent des formes qui se répètent dans l’espace. Est-ce un travail de calligraphie, d’écriture ou de dessin ? Contemplation et exploration sont les maîtres mots. Comme pour Clément Bagot, il faut s’approcher au plus près des œuvres de Thomas Broomé pour tenter d’en trouver la signification… Le 6e artiste du Drawing Hotel Paris est Stéphane Perraud qui a réalisé Le Pignon, une « antenne » extérieure interceptant les ondes à hautes fréquences et les transformant via une machine à dessin en une esquisse quotidienne. Ce nouveau lieu hybride aidera-t-il le commun des mortels à comprendre l’Art contemporain et ses secrets ?

Drawing Hotel****, 17 rue de Richelieu, 75001 Paris. Métro : Palais Royal, Pyramides. www.drawinghotel.com.