Le Papagayo est mort, vive le Gaïo ! Nouveau concept, nouvelle équipe, nouvelle décoration et nouvelle carte pour écrire une nouvelle page de l’histoire de ce haut lieu des soirées tropéziennes.

ANNÉES 1960, LE POINT D’ORGUE DES NUITS TROPÉZIENNES

De son ancienne vie et de son ancien nom, le Gaïo n’en n’a gardé que la fin. Pour mieux débuter une nouvelle histoire. Mais les murs gardent en mémoire les soirées de folie qui se sont succédées et qui sont désormais gravées dans tous les esprits. Le Papagayo est inéluctablement lié à un certain Claude François, alors surnommé Kôkô, qui l’été 1962 joua les percussionnistes aux côtés des Gamblers, donnant de sa personne à chaque concert, arrachant sa chemise à la fin de show, déjà plus Rock’n roll que toutes les stars du genre musical. Le Papagayo est né cette année là. L’année où l’on a dit adieu à Marilyn au cœur d’or. 1962. Créé par deux frères Édouard et François Malortigue, Doudou et Frangy (ou Le Chinois) pour les intimes, le lieu a vu défiler (presque) toutes les stars de la chanson, les intellectuels ou les artistes en vogue à l’époque. Le vent tourne pour Saint Tropez. La ville essaye de se faire une nouvelle virginité, gommer son côté trop bling-bling qui envahit ses rues deux mois par an par un esprit plus pur. Continuer à faire rêver mais sans le côté cliquant et parfois polémique qui lui colle à la peau. La transformation du Papagayo tombe donc à point pour impulser une nouvelle dynamique au « village ».

UN RESTAURANT AUX ACCENTS DE CUISINE NIKKEI

Ancienne discothèque, le Gaïo est désormais un lieu hybride mais surtout un restaurant de cuisine Nikkei. Franklin Malortigue, le nouveau maître des lieux, a flairé le succès grandissant de cette nouvelle tendance culinaire aux accents japonais et sud américain, qui envahit peu à peu toutes les villes du monde, et qu’il a découvert lors de ses périples notamment au Pérou. Une cuisine fusion que l’on décrit souvent comme nippo-péruvienne mais que l’on retrouve également au Brésil, plus précisément à São Paulo et dans le Paraná, où vit une importance communauté japonaise. Dans l’assiette du Gaïo, les incontournables du genre : ceviches et tiraditos cuits dans des marinades maison, nigiris, usuzukuris et tartares, yasaitame, wagyu et bœuf de Kobe… Le top du top pour les papilles des plus Gourmets. Le Gaïo propose également une large gamme de cocktails dont le Paddington Sour, le Chilcano ou le Pisco 75, faisant largement référence à ceux que l’on déguste au Pérou et mêlant sans complexe le pisco – célèbre alcool servi dans tous les bars de lima – et le saké.

UNE DÉCORATION CONTEMPORAINE ET CHALEUREUSE

L’idée était de faire sortir les tropéziens et de leur « home sweet home » mais qu’ils se sentent au Gaïo comme chez eux. La déco a donc été imaginée très intimiste et cosy. L’atmosphère Art Déco du Gaïo est travaillée avec raffinement et chaleur. Des grands canapés de velours au confort presque indécent côtoient des tapis aussi moelleux que des pelouses anglaises. Les murs lumineux sont ornés d’effigies féminines réalisées à l’aquarelle format XXL quand ce ne sont pas les œuvres hors normes de l’artiste néo expressionniste Domingo Zapata. Même si le lieu est d’une capacité importante en nombre de places, chaque emplacement bénéficie d’une intimité plaisante. Des claustras de lames verticales dorées au laiton d’où jaillissent de la lumière délimitent avec chics des espaces presque privés. Quelques éléments de déco donnent une touche asiatique twistée et moderne. Couleurs profondes et effets de matières précieuses signent un lieu contemporain. Bref, le Gaïo a tout pour devenir le nouveau temple des nuits tropéziennes pour les 55 prochaines années.

Gaïo, 4 Rue du 11 Novembre 1918, 83990 Saint-Tropez. Tél. : 04 94 97 89 98. Ouvert tous les jours, restaurant et club de 20h à 6h.

Copyright des photos : Gaïo