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Fabrice Raoult, le co-créateur de Poulet-Purée et d’autres concepts comme Boca-Chica, Casa Del Campo et Les Mousquetaires à Paris.

La baseline du restaurant « Rôtissage et bavardage » porte bien son nom. Ici tout est étudié pour se sentir comme à la maison et retrouver les heures heureuses de notre enfance, le camping en famille, les déjeuners sur l’herbe, la Nationale 7 et la route des vacances, le dimanche autour de l’habituel poulet-purée. Un temps où la crise n’existait pas. Tante Ginette et cousin Norbert sont demandés à l’accueil…

QUATRE AMBIANCES NÉO-VINTAGE

Ce nouveau restaurant de 376m2, 140 couverts à l’intérieur et plus de 80 couverts en terrasse, propose donc non pas une mais quatre ambiances totalement différentes, évoquant sans équivoque le gallinacé au cœur du concept. Ces quatre univers sont un vrai choix « pour éviter aux gens de se lasser » nous explique Fabrice Raoult, co-créateur avec Francis Lévêque de ce nouveau lieu atypique. À gauche de l’entrée, l’immense bar derrière lequel le client découvre la rôtissoire et la salle de bavardage. Au fond de cette salle, une caravane aménagée pour un repas plus que chaleureux autour d’une immense table recouverte d’une nappe imperméable aux gros carreaux jaunes et blancs. Le ton est donné ! Aux murs de cette caravane, des clichés en noir et blanc de Django Reinhardt que l’on reconnaît au premier coup d’œil. Cette petite alcôve donne l’envie de sortir sa gratte pour un petit morceau de jazz manouche. À proximité de cette caravane, des grandes tablées, des petites et même des tables en hauteur façon comptoir.
De l’autre côté du restaurant, en tournant trois fois à droite à partir de l’entrée, la salle « la tête en l’air » avec comme clou du spectacle une véritable cuisine Formica des années 60 collée au plafond. Tout y est dans les moindres détails y compris les couleurs (jaune et bleu). Ceux qui ont peur que le ciel ne leur tombe sur la tête devront éviter cette salle… En face, les deux dernières salles. La première est « le poulailler des enfants » avec une cabane pour les gastronomes en culottes courtes. Des épis de maïs enfermés dans des grillages décorent les murs. La dernière salle « la poule de luxe » est un peu le club chic du restaurant. Des canapés Chesterfield en guise d’assises, une bibliothèque, une cheminée. Des tableaux plein d’humour ornent les murs comme ces portrais de poules en costumes princiers ou l’uniforme… policier exposé comme une œuvre d’art ! Une ambiance cosy et privatisable. Partout, des objets nous rappellent les années 60-70 comme cette mobylette bleue totalement démembrée exposée sur un mur, ou la demi 4 L sur un autre. Un hommage est rendu aux 1050 éleveurs de poulet de Loué avec leur portrait en noir et blanc sur les murs.

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La salle « la tête en l’air » aurait pu s’appeler « la tête à l’envers » ou « pendu au plafond » (mais là, la vedette serait le cochon)…

LE POULET SOUS TOUTES SES FORMES

Côté plat, le poulet est bien sûr à l’honneur mais pas n’importe quel poulet ! Du poulet de Loué Label Rouge. Ici, pas du poulet rachitique élevé aux hormones. Avant d’atterrir dans nos assiettes, le poulet de Loué Label Rouge mène une vie de pacha. Pas d’OGM, que du bon grain et surtout de la place pour courir et se muscler les cuisses. Il gambade à l’air libre sans se douter du triste sort qui l’attend. Car au bout de 100 jours (au lieu de 41 pour les poulets de batterie), il atterrit sans nos assiettes. Chez Poulet-Purée, la carte est impressionnante de cohérence ! Le poulet se déguste sous toutes ses formes. Revisité dans des plats comme la blanquette, le Parmentier, la côte, les aiguillettes, les tournedos façon Rossini…
Dans les entrées, il est omniprésent : œuf cocotte, radis noir et sa rillette de poulet, terrine d’œufs mayonnaise, quenelle de poulet gratiné et même la soupe du moment qui contient des ailerons de poulet. Plus classiquement, il se savoure en quart, demi ou entier simplement servi avec sa purée maison (chez Poulet-Purée on épluche 50 kilos de pommes de terre par jour) montée avec 30% à 40% de beurre… Pour les desserts, la carte propose la glace molle du cousin Rital au lait de poule, la crème aux œufs de la mère Yvette, l’authentique crèmet d’Anjou de Marie-Noelle et Jean-François, la galette de l’imbécile… Et comme chez Poulet-Purée, le gaspillage est hors propos, l’extraordinaire pain en épi fabriqué par Frédéric Lalos – meilleur ouvrier de France – est servi à la demande ainsi que l’eau plate ou gazeuse micro-filtrée. De même, le vin arrive sur les tables en grande carafe graduée (à la ficelle). Le client ne paie que ce qu’il boit. Une jolie adresse qui permet même d’emporter son poulet-purée à la maison (dans une boîte au décor pied-de-poule)… et qui anime le quartier !

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LES INFORMATIONS SUR POULET-PURÉE

Poulet-Purée, 24 cours de l’Île Seguin, 92100 Boulogne-Billancourt. Tél. : 01 46 21 53 19. Métro Billancourt ou Pont de Sèvres. Ouvert le dimanche et tous les jours en « i », de 8h à minuit. www.poulet-puree.fr.

Texte et photos : Maeva Destombes